Un-petit-morceau-de-vie

Chroniques d'une jeune fille

Dimanche 15 avril 2012 à 18:04

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Je me suis approchée de lui sans un mot et il m'a pris la main, la posée contre sa joue et ma serré le poignet, il fermait les yeux. J'ai fermé les miens aussi et dans ma tête j'ai prié pour lui, moi qui ne suis pas si croyante, j'ai prié : "Mon Dieu qui êtes tout là haut avec les anges les plus beaux, faites que cet homme qui est allongé dans ce lit d'hopital se rétablisse vite, que ses séquelles soient moindre et que je puisse prendre soin de lui."

Enzo : Alexandra, qu'est ce qui se passe ? tu as l'air ailleurs..
Alexandra : Excuse moi, j'étais dans mes pensées.
Enzo : Tu pensais à quoi ?
Alexandra : Je priais pour toi !

Il m'a souri puis ses yeux ses paupières sont devenues lourde et il s'est endormi, avec tous les tuyaux qu'il avait sur le corps, les doses de morphine étaient là pour qu'il s'assoupisse.
Je suis restée planté là 1 heure encore à le regarder dormir, a regarder ce corps étendu plein de marques, à regarder son visage abimé sans lacher sa main une seconde.
Lorsque je me suis apperçu de l'heure qu'il était je me suis affollée j'ai regardé mon téléphone : 20h 10 , 13 appels en absence de Maman, 3 appels en absence de Papa, 6 appels en absence de Julie.
Julie c'est ma meilleure amie et mes parents avaient certainement du la prévenir que je n'étais pas rentrée.
L'accident avait eu lieu vers 14h et j'avais passé tout ce temps dans une bulle, j'avais oublié le monde entier, j'avais vu Enzo se faire percuter et à partir de cet instant là, plus rien ne comptait pour moi.
Cet homme là dont j'ignorais tout, cet homme dont je ne savais rien, m'avais retournée la tête.
Enzo, Enzo, Enzo, son nom résonné et le bruit du choc quand la voiture l'avait heurté aussi..
Je me suis décidé à partir et lui ai posé un délicat baiser sur le front, et je suis rentrée chez moi.
Quand j'ai franchi le seuil de la porte mes parents étaient en larmes ils m'ont serré dans leur bras, j'étais indifférente, vide de sentiment, j'étais passive, insensible, j'avais l'impression de ne plus être moi.
Je leur ai tout expliqué l'accident l'hopital, l'attente de nouvelle, ce jeune garçon..

Ma mère : Qui ça ? Enzo ?
Moi : Oui Enzo Giaconimo... Giacopino..
Ma mère : Giacopimo le petit de la poufiasse ? celui qui a le père en prison ?
Moi : En prison ? Il m'a dis qu'il était seulement parti quand il avait 5 ans.
Ma mère : Ah.. soit il t'a menti, soit sa mère n'accepte pas et n'assume pas alors elle ne lui a jamais dis la verité.
Moi : La vérité c'est quoi maman ?
Ma mère : Madame Giacopimo, elle couche à droite à gauche tu le sais ça ?
Moi : Oui, il m'a dis que ce n'était pas la peine de la prévenir de son état parce qu'elle se foutait complètement de lui, qu'elle faisait sa vie avec des hommes différents.
Ma mère : C'est ça, tout le quartier lui est passé dessus à elle ! Et son mari quand il a appris ça, il est allé les trouver au petit hotel St Georges avec une batte de baseball, il a tout casser dans la chambre et quand il a vu avec qui elle le trompait il l'a violemment frapé l'homme à la tête, un coup sec et il est mort, là dans la chambre d'hotel.
Moi : Arrete tes bétises ça se saurait, un truc aussi grand que ça, aussi grave..
Ma mère : Le préfet à décider de taire l'affaire auprès des médias pour ne pas salir l'image de notre petite ville bien "chaleureuse et conviviale, où la sécurité règne", biensur la famille de la victime écoeurée, est parti à Paris. 
Moi : C'était qui ce type ? avec qui sa femme le trompait ?
Ma mère : son meilleur ami, tu te rappelle de Jacques ? le collègue à papa du travail qu'on t'avais dis qu'il avait eu une crise cardiaque et qu'on était allé à l'enterrement ? ben c'était lui..
Moi : Non... :O
Ma mère : Je ne veux pas que tu traine avce ce petit, avec les parents qu'il a il ne doit pas être tranquille.
Moi : Maman, ça ça ne veut rien dire, il a l'air tout l'opposé de sa mère à courir les jupons, c'est un garçon calme sans histoire au lycée je n'avais jamais entendu parler de lui, il est discret, il a l'air sincère, je suis bouleversée par les évènements, je retournerais le voir demain, j'en ai besoin, j'ai l'impression d'être liée à lui plus qu'avec n'importe qui.
Ma mère : Si tu y vas après les cours et que tu rentres avant 19h, je te laisse y aller, mais fait attention à toi ma puce.
Moi : T'inquiète pas, merci maman.

Je suis montée dans ma chambre, et je suis littéralement tombée sur mon lit, j'étais épuisée, vidée, lessivée, j'ai pourtant eu la force de pleurer jusqu'a minuit, je n'ai rien mangé, je ne savais plus où j'étais qui j'étais, qu'est ce qui c'était réellement passé. Je ne pensais qu'à lui, je n'avais même pas songé à lui donner mon numéro de téléphone au cas où il avait besoin de quoi que ce soit.
Je retournerais demain quoi qu'il en soit, je retournerais le voir, je voulais être près de lui, non seulement je le voulais mais mon corps entier et mon esprit en avaient besoin.
vers minuit assommée par la fatigue je me suis endormie...


(La suite DEMAIN)

Par hassen le Lundi 16 avril 2012 à 2:00
Jai hate de connaitre la suite de cette fabuleuse histoire !!!!!!!!!!!!!!
 

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